L’hôtel Hibiscus de Louis à Libreville, a servi de cadre de présentation du rapport final de l’Indice de pérennisation des organisations de la société civile (CSOSI) ce 16 décembre 2022. Une présentation faite par Erika OYANE de Brainforest et qui révèle une «pérennisation entravée» avec une note de 5.3 pour le compte de l’année 2021 qui s’explique par le fait que l’écosystème associatif gabonais ne permet pas encore aux organisations de la société civile de jouir pleinement des conditions viables à leur développement.

Une étude initiée par l’Agence américaine pour le développement international (USAID) et mis en oeuvre au Gabon par l’ONG Brainforest dont les objectifs majeurs sont d’Evaluer la viabilité de la société civile gabonaise ; de Fournir une vision stratégique et une surveillance pour promouvoir l’utilisation de l’indice.

« L’indice de pérennisation est une évaluation annuelle de la durabilité des OSC en mettant l’accent sur les événements spécifiques qui ont pu avoir une incidence sur le secteur de la société civile au cours de l’année d’étude et permet d’apprécier la capacité de celui-ci à y faire face », a expliqué Erika OYANE.

Rédigé depuis février 2022 et achevé en novembre 2022, le rapport présente une faible amélioration de pérennité des OSC. Le contexte juridique a enregistré une note de 6.4 du fait que la Cour constitutionnelle avait statué que deux mesures anti-pandémiques du gouvernement restreignant l’espace civique étaient inconstitutionnelles. La capacité organisationnelle s’est légèrement améliorée en 2021 soit 5.1 car les OSC ont cherché à renforcer leurs gouvernances et leurs procédures financières. La viabilité financière est stagnée à 6.3 sans amélioration. Le plaidoyer a enregistré une note de 4.5 du fait de la capacité des OSC à influencer les politiques et les lois en 2021 avec plusieurs actions importances de plaidoyer en matière de droits de l’homme, de gouvernance, et de démocratie ayant été couronnées de succès. La prestation de services 5.0 quant à elle s’est légèrement améliorée en 2021. L’infrastructure sectorielle est restée stable en 2021 avec 5.1 et l’image publique des OSC n’a pas changé avec la note de 4.8 .

Pour les acteurs de la société civile, les membres de l’administration centrale, les partenaires techniques et financiers, ce rapport reflète en effectivité le contexte dans lequel évolue les OSC gabonaises, un contexte pas très favorable à leur développement. Selon Edwige EYANG EFFA, présidente de l’ONG femme-environnement et éducation « l’indice de pérennisation des OSC est un exercice qui réunit différents experts et le résultat obtenu à l’issu de cette évaluation reflète généralement la réalité. Il s’agit donc d’interroger différents domaines pour voir leur impact sur les politiques publiques ».

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