Le consortium des organisations Brainforest, Minapyga et Keva Initiative a échangé avec une importante délégation de la République Fédérale Allemande conduite par Horst GRUNER, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République Fédérale d’Allemagne au Gabon, sur les questions liées à l’environnement, à la Forêt Communautaire, aux mangroves, aux Communautés Locales et Populations Autochtones. Une rencontre qui s’est tenue au siège de Brainforest.

Il s’est agi au cours de cet échange de présenter les ONG présentes puis de discuter autour du projet ‘’Verdir les droits fonciers des communautés forestières en République Gabonaise’’. En ce qui concerne Brainforest, Marc ONA a rappelé l’historique, les objectifs, missions et champs d’intervention de l’Organisation. En effet, Brainforest est une ONG gabonaise qui a plus de 20 ans d’existence, créée depuis 1998, sa mission est d’informer, former et accompagner les communautés locales et populations autochtones pour une gestion durable et équitable des ressources naturelles au Gabon et désormais dans le bassin du Congo.

Martial DJINANG, coordonnateur des programmes à Brainforest, dans la même optique de présenter l’organisation à rappeler les quatre principaux axes de l’ONG « promotion des droits des communautés dans le secteur forestier ; soutien des alternatives économiques en milieu rural par des AGR ; appui à la gouvernance participative, à la transparence, aux missions d’Observation Indépendante ; et promotion des droits des populations autochtones », a-t-il indiqué. C’est donc à la suite de cette présentation qu’il a introduit le projet VERDIR dont l’objectif est de promouvoir les droits des communautés locales et des populations autochtones sur les terres et les ressources naturelles pour améliorer leurs conditions de vie et lutter contre la déforestation. Projet qui est exécuté en consortium avec les ONG Keva Initiative et MINAPYGA.

Keva Initiative est une ONG environnementale axée sur l’utilisation et l’affectation des terres, la protection des mangroves, les droits des communautés, l’agriculture durable et le développement local. MINAPYGA quant à elle, est une ONG qui accompagne les peuples dits pygmées (peuples autochtones) du Gabon sur la connaissance et la reconnaissance de leurs droits de façon générale.

Après ces différentes présentations, le Directeur à la Coopération Internationale Allemande a remercié ses hôtes pour l’accueil et pour toutes ces présentations : « nous avons beaucoup entendu parler de Brainforest depuis notre arrivée au cours de nos différents échanges. A la Primature, aux Ministères des Eaux et Forêts et, de l’Environnement. Même auprès des communautés que nous avons visité lorsque nous étions à Oyem », s’est-il exprimé. Ainsi, plusieurs questions ont été posées aux trois organisations. A l’endroit de Brainforest : « Y a-t-il d’autres organisations qui travail dans le même domaine que vous ? Comment faites-vous pour vous financer ? », s’est interrogé le Directeur à la Coopération Internationale Allemande.

Pour y répondre le coordonateur des programmes a signifié qu’il existe bel et bien au niveau national d’autres ONG qui travail sur la problématique Forêt-Environnement. Sur la question des financements, c’est par des soumissions à des appels à projet ou appels d’offres et par des consultations ou prestations de services que l’organisation survit. Toutefois, il faut noter qu’il y a un gros problème de financement des organisations et « l’Etat ne finance pas les ONG », a renchéri Marc ONA. A l’endroit de Keva, l’invité a voulu savoir s’il existait une cartographie des mangroves et comment le reboisement de celles-ci s’effectuait. Selon Charles ZOUKOUBADI, représentant de Keva Initiative, il existe une cartographie des mangroves mais celle-ci est à réactualiser. La méthode de planting est celle utilisée pour le reboisement des mangroves et les communautés y trouvent un intérêt à travers les sensibilisations faites à ce sujet. Enfin à l’endroit de MINAPYGA, la question de l’ambassadeur était de connaitre la situation actuelle des Bakas (peuples autochtones), « veulent-il se moderniser ? ».

Pour Jilles, la représentante de MINAPYGA, la situation des pygmées en générale n’est pas positive et ne semble pas s’améliorer. Ils sont entrain de perdre leur culture, ils manquent d’écoles et d’hôpitaux. Ils veulent certes se moderniser mais tout en restant attaché à leur tradition.

Les échanges se sont poursuivis sur d’autres sujets et après épuisement, la délégation Allemande a été conviée à partager un cocktail de circonstance dans une ambiance conviviale.

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