Lutte contre le trafic du bois précieux au Gabon
Le vent tumultueux soulevé par le Kevazingogate dans la sphère de l'exploitation forestière a fait quelques victimes au passage, et semble s'estomper depuis lors. Et l'on est en droit de se demander si les mesures punitives engagées par le gouvernement à l'encontre de certains agents et hauts cadres des administrations supposées impliquées dans ce trafic, sont suffisantes pour épurer le secteur de l'exploitation forestière au Gabon.
Par Brainforest
- 06/06/2019 à 07:59:22 - Modifié le 06/06/2019 à 09:14:28

Au regard des révélations (voir retranscription-1, retranscription-2) obtenues par l'EIA, on se rend bien compte de la volonté manifeste de certains exploitants à détruire de façon significative, la forêt gabonaise, avec, malheureusement, des complicités insoupçonnables au sein des administrations ayant un lien de près ou de loin avec l'exploitation des forêts. Il ressort également de ces aveux, que les exploitants mis en cause œuvrent délibérément en marge de la règlementation, et ceci, toujours avec l'avale des personnes sensées faire respecter la loi.
La promesse de faire toute la lumière sur le vaste réseau de trafic des essences précieuses et interdites d'exportation se serait-elle mutée en un "règlement de compte politique ?" C'est en tout cas la question que s'est posé le S.E. de Brainforest à l'emmission “Invité Afrique” de RFi, ce mercredi 5 juin, journnée marquant la célébration mondiale de l'environnement.
Brainforest, fidèle à son engagement de préservation de l'environnement et de gestion durable des ressources naturelles, entend poursuivre l'action engagée avec les autres partenaires depuis cinq ans déjà, pour assainir le secteur forêt-bois au Gabon. Elle invite à cet effet les citoyens soucieux de la façon dont les ressources naturelles sont gérées, à s'approprier les outils nécessaires pour faire l'Observation indépendante des forêts. Il s'agit à terme, de créer un réseau d'éco-warriors(écoguerriers) pour la surveillance et le relais d'informations sur les infractions constatées sur le terrain.
Consulter aussi :
– Marc Ona (écologiste): au Gabon, «cela sent le règlement de compte politique»